La thérapie brève qui trouve son origine dans la thérapie systémique et stratégique, est une branche de la psychothérapie assez récente, car née dans les années 50 aux États-Unis. Elle est issue de l’école de Palo Alto, un courant de pensées et de recherches ayant notamment permis l’élaboration de la thérapie familiale. La thérapie brève, comme son nom l’indique, ne s’inscrit pas dans la durée, et ce notamment parce qu’elle s’intéresse aux solutions possibles et à la mise en place d’actions concrètes pour aller mieux, plutôt qu’à l’exploration de notre passé et des causes de nos problèmes actuels. Il n’y a d’ailleurs pas de durée “type” pour ces thérapies, car c’est au thérapeute d’évaluer au cas par cas et selon les besoins et l’évolution du patient.
Chez Ellipsy, l’ensemble de notre approche est orienté selon le principe des thérapies brèves. Notre singularité ? Les avoir adaptées à la médiation équine, ou thérapie avec le cheval au sein d’un cursus de formation qui ne ressemble à aucun autre. Envie d’en savoir plus sur la thérapie brève avec le cheval ? On vous dit tout !
Le modèle de la thérapie brève
La thérapie brève est un modèle d’accompagnement conçu pour être « orienté solution » ; c’est-à-dire que quels que soient les troubles ou problèmes que présente le patient en séance - plus particulièrement en début de suivi-, cette approche ne s’attardera pas dessus, mais cherchera plutôt à comprendre comment ces troubles se manifestent, puis accompagnera le patient ou client dans la détermination d’un objectif à atteindre : plutôt que de se focaliser sur ce qui ne fonctionne pas ou sur les problèmes et autres troubles dont on souhaiterait se débarrasser, le praticien en thérapie brève s’intéresse à ce que l’on est prêt à réaliser pour aller mieux. En un sens, c’est une approche qui tient de la psychologie positive.
Cette approche vient de l’école de Palo Alto, du nom de la ville en Californie où elle est née, un institut de recherche qui a largement contribué à révolutionner le monde des psychothérapies tout en remettant en question l’approche de la psychanalyse, encore largement majoritaire dans les années 50/60. A titre indicatif, Francine Shapiro, fondatrice de la méthode emdr, faisait partie du Research Institute de Palo Alto. Autre figure de proue de cet organisme, Paul Watzlawick, père de la thérapie familiale, stratégique et systémique, a largement contribué à l’élaboration d’un nouveau mode de résolution de problèmes en psychothérapie par le biais d’une conception interactionnelle du comportement humain. Chez Ellipsy, c’est une vision que nous soutenons et que nous avons réinvesti dans l’ensemble de notre offre de formation.
Parce qu’elle cherche à responsabiliser le client, la thérapie brève lui offre la possibilité de s’autonomiser face à son mieux-être et l’incite à trouver ses propres solutions pour obtenir le changement voulu : autrement dit, le thérapeute ou praticien ne se pose pas comme un sauveur détenteur de toutes les réponses : celles-ci se trouvent en chacun de nous. La thérapie brève se positionne donc de manière plutôt singulière, notamment relativement à la psychanalyse : en effet, le praticien, à l’inverse d’un médecin ou d’un psychanalyste, part du principe qu’il ne sait pas mieux que le patient ce dont il a besoin, ou ce pourquoi il est là : il n’est pas là pour donner des conseils, ni même pour analyser le contenu du discours du patient. C’est la relation thérapeutique et un questionnement adapté qui permettront à la personne concernée le début d’un travail sur elle, et ce quel que soit le statut de l’accompagnant : psychothérapeute, praticien ou psychopraticien, coach de vie…
Parmi les principaux outils de la thérapie brève, certains sont aujourd’hui extrêmement reconnus, avec un nombre grandissant de thérapeutes s’y formant : impossible de ne pas citer l’hypnose ericksonienne, qui doit son nom à celui qui a largement contribué au renouvellement de l’hypnose clinique, Milton Erickson, la PNL, ou programmation neuro-linguistique, qui repose entre autres sur une manière stratégique de poser des questions en entretien, la thérapie systémique et stratégique, qui inclut également la thérapie de couple, mais aussi les thérapies par mouvements oculaires, de type emdr, qui existent chez Ellipsy sous le nom d’Eye Impact®, spécifiquement créée par Victoria Herrmani. Notons qu’Ellipsy forme également aux autres outils cités ci-dessus, avec le cheval à "Les Hogues" et sans le cheval sur "Rouen" ou "Paris".
Tous ces outils sont autant d’alternatives à la psychothérapie ou psychologie classique, essentiellement basées sur la thérapie verbale - la thérapie brève permet pour sa part une (re)mise dans le corps et accorde une grande place aux émotions, ce qui permet notamment de traiter efficacement les mémoires douloureuses voire traumatiques, mais aussi d’ancrer le changement dans le temps, une fois que celui-ci est acté dans la vie du client. La personne peut ainsi expérimenter une évolution au niveau physique aussi bien que psychique.
L’apport du cheval en thérapies brèves
Les thérapies brèves sont si transversales et inclusives qu’elles sont une véritable porte ouverte à l’adaptabilité et à la créativité. Il semble donc pertinent de pouvoir les utiliser en appui ou en complément d’autres approches ou méthodes thérapeutiques (art thérapie, médiation équine…) : cela ouvre au praticien un champ des possibles que nous pourrions qualifier d’illimité.
L’expérience le prouve, et elle nous a d’ailleurs convaincus chez Ellipsy : c’est bien pour cela que nous avons choisi d’élargir le champ de la thérapie brève, en offrant la possibilité, par le biais de notre offre de formations, de l’appliquer en dehors d’un contexte de cabinet et ce, toujours dans une visée d’accompagnement thérapeutique. Cela permet notamment de s’adapter à chaque client, quels que soient les problèmes qu’il rencontre : être en capacité de lui proposer différents types de pratique et/ou d’outils vous assurera un accompagnement pertinent et évolutif, ce qui constitue une valeur ajoutée indéniable à tout thérapeute.
Notre établissement disposant d’un troupeau de chevaux travaillant en médiation équine, aussi bien auprès de clients qu’avec les stagiaires que nous formons lorsqu’ils sont en pratique, nous avons choisi de créer une formation singulière car unique telle qu’elle se présente : inclure le cheval dans une approche suivant le modèle de la thérapie brève, dans une dynamique novatrice de résolution de problème tout en restant pleinement dans le présent et tout ce qu’il offre de potentialités.
Il se trouve que le cheval apporte une plus-value considérable aux séances de thérapie brève : nous évoquions le fait que les thérapies brèves étaient centrées sur la mémoire émotionnelle et du corps, et le cheval, non doté d’un néocortex comme le nôtre, siège de la pensée rationnelle, agit et réagit essentiellement à ces informations-ci : c’est pour cela qu’on parle de « cheval miroir », et qu’il est souvent utilisé en thérapie comme un support de projections grâce à son langage corporel et émotionnel très varié et sa forte capacité de résilience. Il agit aussi à un niveau sensoriel, et ajoute donc une dimension supplémentaire importante en séances.
Utiliser l’hypnose et le cheval conjointement par exemple, s’avère extrêmement bénéfique : le cheval peut devenir un puissant accompagnateur durant la transe, à pied ou monté, et va venir s’adapter dans ses postures et attitudes à la justesse du moment - c’est une relation systémique qui se crée, au-delà du “couple” classique praticien/client que l’on retrouve dans tous types de psychothérapies.
Il ne s’agit là que d’un exemple parmi d’infinies possibilités, car utiliser le cheval en thérapie brève vous permettra de réadapter vos séances à chaque situation, selon les besoins et ce qui émerge dans votre accompagnement. L’on part du principe que ce qui se produit est toujours juste, dans les réactions du cheval comme dans celles de la personne : en thérapie brève, tout concourt à la réalisation des objectifs préalablement fixés par le client et le praticien, peu importe la méthode utilisée ou comment cela se manifeste en séance. C’est d’ailleurs pour cela que l’on compte rarement en années le suivi nécessaire en thérapies brèves, avec le cheval de surcroît : accueillir ce qui se produit, se dit et se vit, penser en termes d’objectifs, sans tenter d’analyser comme on le ferait en psychanalyse… Les thérapies brèves accompagnées du cheval sont une fabuleuse opportunité de faire d’un problème une solution en passant par des objectifs atteignables et le recours à l’expérienciel : nous apprenons mieux lorsque c’est concret et ludique.
Notre formation en thérapies brèves avec le cheval
Chez Ellipsy, notre cursus long qualifiant en médiation équine (lire l’article sur la médiation équine en cliquant ici) est pensé selon une logique de spécialisation, au terme de la validation d’un tronc commun enseignant les essentiels de la relation d’aide et du questionnement thérapeutique (Savoir Faire et Savoir Être) indispensables à tout thérapeute, mais aussi les fondements de l’équitation éthologique pour comprendre, éduquer et utiliser le cheval de médiation équine en toute sécurité lors des séances. Une fois les essentiels acquis et le tronc commun validé, trois spécialisations s’offrent à vous : équithérapie, équicoaching et celle qui nous intéresse ici : thérapies brèves avec le cheval.
Cette spécialisation se différencie bien sûr par le type de public que le futur praticien sera en mesure d’accompagner : essentiellement des problématiques psychiques, psychologiques et relationnelles, avec un public en grande majorité neurotypique, en individuel ou en couple (contrairement à l’équithérapie, davantage centrée sur les personnes en situation de handicap, que celui-ci soit physique ou psychique, ou à l’équicoaching, qui suppose des problématiques plus légères et relève davantage du développement personnel, d’où le terme de « coach » ou « coaching »).
Autre point important, la pratique de la thérapie brève avec le cheval suppose l’utilisation de certaines approches et outils spécifiques que vous ne retrouverez pas dans les autres spécialisations susnommées (hypnose et thérapie systémique adaptées à la médiation équine par exemple) : vous ne serez donc pas cantonné à une seule méthode ou un seul outil et grâce à notre alternance entre apports théoriques et pratique avec d’autres stagiaires, vous serez capable, en tant que thérapeute, de vous adapter à toute situation, quel que soit le problème rencontré. De par votre positionnement et vos connaissances en PNL, notamment, vous optimiserez les chances qu’une solution émerge pour votre client au cours du travail d’accompagnement.
A terme, cela vous permettra de développer votre activité de praticien aussi bien en cabinet qu’en extérieur : en effet, nous avons pour objectif que les individus passant par notre institut de formation deviennent des accompagnants les plus polyvalents possibles dans leur travail. Découvrez maintenant le détail du programme de la spécialisation thérapie brève avec le cheval.
Au sujet de l'auteur :
Après un cursus en classes préparatoires littéraires (Hypokhâgne/Khâgne) et un Master II en Études médiévales, Inès Sérizier commence sa carrière en maison d’édition au Luxembourg. Elle poursuit ensuite dans ce secteur comme free-lance, tour à tour en tant que rédactrice, traductrice ou correctrice, ce qui lui permet de continuer à voyager (Australie, Tasmanie, Irlande). Désormais installée en Normandie, elle est aussi psychopraticienne en thérapies brèves et formatrice chez Ellipsy.
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