Article 1 : Cadre thérapeutique
Le Psycho Praticien s’engage à ne pratiquer que la (ou les) discipline(s) pour laquelle (ou lesquelles) il (ou elle) est formé(e); celle(s)ci devant être sanctionnée(s) par un certificat ou un diplôme reconnu ou une certification délivrée par un organisme de formation déclaré auprès de l'état, répondant aux exigences de la formation professionnelle.
Les relations envers les pairs et les autres professionnels du soin et de l'accompagnement
La démarche du Praticien se différencie de l’attitude «médicale» impliquant un diagnostic, un pronostic, un traitement prescrit par un «spécialiste» à un «patient».
Le Praticien n’a pas vocation à se substituer aux différents professionnels de santé que consultent ses clients.
Le Praticien s’engage à ne pas prescrire de médicaments soumis à la réglementation médicale.
Il ne conseille en aucun cas l’interruption d’un traitement médical prescrit par un membre du corps médical.
Ses pratiques interviennent en complémentarité, dans le registre de l'accompagnement de la personne, de l'évolution personnelle et du bien-être.
Le Psycho Praticien prône la concertation entre les différents intervenants du domaine médical et les autres professionnels impliqués dans l'accompagnement de son client ou patient et souhaite établir une parfaite communication entre tous pour le meilleur profit de leurs clients.
Ainsi en cas de demandes de ses clients concernant des prescriptions médicales, le Praticien les oriente toujours vers leur médecin traitant seul habilité à répondre à ce type de questionnement.
Le Praticien n’engage son « protocole » thérapeutique que s’il y a demande effective dans ce sens de la part du client, qu’il y ait rémunération ou pas.
Le Praticien est libre d’accepter ou non de s’engager dans un accompagnement avec un client ou patient.
Le Praticien fixe lui-même la durée de ses séances et ses honoraires en toute conscience : il en informe son client dès la première séance.
Article 2 : Secret professionnel
Le secret couvre tout ce qui est venu ou vient à la connaissance du Praticien dans l'exercice de sa profession, non seulement ce qui lui a été confié mais aussi ce qu'il a vu, perçu, entendu, compris ou ressenti. Il a l’obligation de poursuivre au mieux les intérêts de son client, avec pour seules limites, celles que la loi lui impose.
Le Praticien ne peut en aucun cas utiliser un cas pratique à des fins publicitaires personnelles.
En cas de publication, il s’enquiert de l’autorisation du (ou des) client(s) ou patient(s) concerné(s) en respectant les règles de base de cet exercice (changement de nom, de domicile, de profession, d’âge, etc...) afin d’être dans le respect du secret professionnel.
De même l'utilisation des propos ou photos ou témoignages du client ou patient sur internet est à utiliser avec son accord, en maintenant une absolue confidentialité.
Article 3 : Respects des droits fondamentaux
La diversité des approches autour des pratiques d'accompagnement, coaching, thérapies brèves, médecines douces, venant d’horizons divers avec des disciplines complémentaires et pratiques diverses, implique au minimum la connaissance préalable des grandes notions de psychologie humaine et une posture d'humilité de la part du Praticien (notamment dans la reconnaissance de ses propres limites de compétences, et le recours ou la réorientation du client vers l'expertise de tiers compétents dans le soin des personnes si besoin (médecin, psychologue, psychiatre).
Il reconnaît aux accompagnants et accompagnés, le droit de bénéficier pleinement et librement de cette diversité dans le cadre de leur responsabilité morale.
Le Psycho Praticien refuse d'intervenir dans tous les cas où l'intérêt d'autrui lui apparaît menacé, à travers une perte d'autonomie, en particulier dans toute intervention susceptible de favoriser l'assujettissement d'un individu à un groupe ou à une idéologie, religion, démarche commerciale, quelques valeureuses qu'en apparaissent les finalités.
Le Praticien s’engage à ne jamais soumettre la personne humaine à un objectif qui lui serait étranger ou qui serait celui d’une politique commerciale.
Le Praticien s’engage à respecter et à promouvoir l’autonomie, la dignité humaine, la liberté de chaque individu, ainsi que tous les droits inhérents à la nature humaine, les équilibres complexes de la personne dans sa réalité environnementale, physique, psychique et spirituelle, en partant du principe que personne « ne sait à la place de la personne ».
Le positionnement du Praticien est simplement d’accompagner le client en s'appuyant uniquement sur les savoirs, connaissances, capacités d'apprentissages et parcours de vie de la personne à défaut de tout autre.
Il s’engage à la prise en compte essentielle de la richesse de l’individualité humaine.
Il s’applique à n’exercer en aucune façon un rapport de force physique, psychique, moral ou spirituel, induisant une limitation de la volonté propre des bénéficiaires.
Par extension, il incite ses usagers à la vigilance face à des mouvements, groupes ou individus qui ne respecteraient pas cette éthique.
Article 4 : Pudeur, mœurs
Le Praticien proscrit et considère comme des passages à l'acte non justifiables par de prétendus « mobiles thérapeutiques » toutes les manœuvres de séduction affective ou sexuelle, les attouchements, la relation sexuelle elle-même dans le cadre de la relation d'accompagnement. Dans tous ces cas, ces attitudes ne peuvent avoir lieu sans rupture immédiate du contrat qui lie les protagonistes et rend caduque la relation d'accompagnement ou de soins.
Dans le cas où une relation d'ordre personnel, privé s'instaure entre l'accompagnant et l'accompagné majeur et responsable, s'il accepte le changement de statut de la relation, elle ne peut avoir lieu que hors contrat, hors d'un cadre professionnel et d'une rémunération.
Article 5 : Implication émotionnelle
L’implication émotionnelle existe naturellement, mais elle se veut toujours au service d’une meilleure connaissance de nous-mêmes et de l’aide à apporter objectivement, sans être orientée de façon captatrice vers son intérêt affectif ou pécuniaire. Cette attitude exige la vigilance du Praticien sur lui-même à se garder de ses propres réactions et ressentis, il s’engage lorsque c’est nécessaire sur un cas particulier, à demander une supervision confraternelle.
Le Psycho Praticien se garde en particulier, de toute attitude à prolonger la relation d’accompagnement ou de soin à son profit. Il saura mettre fin aux séances le moment venu. Ceci implique une bonne connaissance pratique et vécue du jeu des relations interpersonnelles. Ces termes étant pris dans leur sens large et symbolique qui veut que toute relation humaine constitue un lien.
Le Praticien signataire reconnaît par expérience qu’aucun diplôme seul, aussi brillant soit-il, sans pratique expérientielle spécifique, ne suffit à conférer à quiconque la qualité de professionnel de l’accompagnement, du mieux-être et des la thérapie ou du soin.
Celle-ci requiert un parcours personnel, fruit d'un long travail chaque jour renouvelé et de prédispositions individuelles pour acquérir, maîtriser et développer les qualités d'un Praticien.
La Justice, française ou européenne, sert d’arbitrage éventuel en cas de litige entre un signataire et une personne bénéficiaire de son aide.
Pour les signataires de cette charte, l’absence de titre universitaire n’est pas un argument suffisant pour disqualifier un Praticien.
Il est possible de s’appuyer sur cette charte pour répartir les responsabilités.
Article 6: formation continue et supervision
Le Psycho Praticien est conscient qu'il se doit à lui-même un éthique personnelle :
- Avoir suivi lui-même une thérapie personnelle approfondie, en lien avec les approches et outils qu'il utilise.
- Demeurer dans une attitude curiosité envers les nouvelles approches thérapeutiques et s’informer de leurs tenants et aboutissants soit sous forme de lectures, soit sous forme de formation.
- Etre suivi(e) dans le cadre d’une supervision de la pratique professionnelle par un superviseur ayant au moins 5 années d’exercice de plus que lui.
L'engagement du signataire
Je reconnais avoir lu et compris le sens et les implications du présent Code de Déontologie, en foi de quoi, et par-devant mes pairs, je fais le serment de les respecter et de les faire respecter.
Je reconnais avoir compris que je suis responsable de mes pratiques, et que les non respect de la charte remet en question mon appartenance au corps de métier des Psycho Praticiens.
Je pratiquerai ma profession en toute honnêteté intellectuelle, avec conscience et dignité.
Je fais cette promesse solennellement, librement et sur mon honneur.